La CSW65, Commission de la condition de la femme des Nations Unies
La 65ème édition de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies se tiendra du 15 au 26 mars 2021.
La CSW est le plus grand rassemblement annuel de l’ONU sur l’égalité femmes-hommes et l’autonomisation des femmes.
Cette année, en raison de la pandémie Covid-19, les réunions et échanges de la CSW65 se tiendront en mode virtuel.
Les quatre principaux thèmes qui y seront abordés sont fondamentaux pour avancer vers une véritable égalité femmes-hommes et un réel partage du pouvoir.
Les intervenants et participants à la CSW65 échangeront autour de :
la participation pleine et effective des femmes à la prise de décisions dans la sphère publique ;
l’élimination de la violence ;
la réalisation de l’égalité des sexes ;
l’autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles.
Sènan participera à des réunions sur le thème du leadership des femmes, de leur autonomisation, et de la lutte contre les violences envers les femmes et les filles.
Faisons le point sur les quatre thématiques clés de cette nouvelle édition de la CSW.
Participation pleine et effective des femmes à la prise de décisions dans la sphère publique
Ces dernières années, des mesures ont été prises pour avancer vers l’égalité hommes-femmes dans la sphère de la vie publique et de la prise de décision. Cependant, ces progrès sont trop lents.
Les femmes sont encore largement sous-représentées dans les sphères politiques et publiques. Si nous n’accélérons pas les choses, il faudra encore 130 ans pour que la parité femmes-hommes soit effective aux postes de pouvoir les plus élevés.
Pourtant, on observe que lorsque des femmes occupent des postes de pouvoir, elles ont à cœur de résoudre des problématiques politiques et sociales de première importance, concernant notamment la santé, l’éducation, le développement durable, la lutte contre la violence.
La violence envers les femmes et les filles continue à sévir dans les sphères publique et privée.
À la maison, les femmes ayant un conjoint violent ont particulièrement souffert lors du confinement, en étant bloquées avec leur agresseur toute la journée, avec pas ou peu de moyens de demander une aide extérieure.
Dans la rue, le harcèlement et les agressions continuent. Le mouvement #BalanceTonPorc ou #MeToo incite les femmes à parler, mais elles sont encore trop souvent non écoutées ou soutenues.
La pandémie de Covid-19 et sa gestion contribuent à rendre les femmes vulnérables. Elles sont encore plus touchées que les hommes par ses conséquences néfastes : perte d’emploi, augmentation des tâches domestiques en période de confinement, violences exacerbées de la part d’un conjoint avec qui elles ont été confinées….
Dans la lutte contre le virus, de nombreuses femmes se retrouvent en première ligne, notamment en tant que travailleuses de la santé ou chercheuses. Pourtant, leurs contributions sont moins mises en avant et rémunérées que celles de leurs homologues masculins.
L’autonomisation des femmes, ou empouvoirement (de l’anglais empowerment), est le processus par lequel les femmes prennent confiance en elles et développent les capacités nécessaires pour prendre elles-mêmes le pouvoir sur leur vie et des décisions importantes dans les sphère privée, professionnelle et publique.
Cela passe avant tout par la construction de l’estime de soi.
En conclusion, gardons cette citation de la vidéo réalisée par unwomen.org en tête : « Il est temps pour les femmes de prendre leur part légitime à la prise de décisions. ».
